Je suis un homme, j’aime le djocka

Après avoir passé les cours au lycée où j’étais très concentré sur mes études secondaires, le baccalauréat en poche (avec mention hein), je me sens prêt à djocka en vrai. Crevard professionnel à l’université que j’étais, il me fallait des stratégies pour m’en sortir. J’avais besoin de plusieurs éléments pour que ces stratégies soient mises sur pied:

• Le courage

Le “djockaman” crevard doit être un courageux hors pair s’il veut s’en sortir dans le game. Le créateur de Conan avait dit: “On trouve toujours une solution, quand on a l’envie et le courage”.  Donc prends ton respect et donne le à ta chère maman.

• Oublier le respect

La recherche du respect doit être mise sur pause, tu vas te battre à l’avoir après, maintenant il faut survivre. La honte ne doit plus te toucher, le blindage ton corps doit être muni, le regard d’autrui plus rien ne te ferra. Seul l’ambiance du djocka doit être gérée.

• Savoir ambiancer dans un djocka

Savoir créer une bonne ambiance lorsqu’on s’invite dans un djocka. Pas trop présent, pas trop isolé. Créer de la bonne humeur avec votre entourage de telle sorte que sa présence marque positivement les voisins. Cela aide beaucoup dans la suite de la manifestation: lors du buffet et au moment de coller les petites.

• Embrouille les petites

Avant le lancement des hostilités, tu dois te battre pour avoir de bonnes relations avec minimum deux jolies filles. Sinon sympathiser avec un membre actif dans l’organisation de la fête ouvre beaucoup  de portes. Lors d’un djocka où je m’étais introduit de façon pas du tout catholique, il y’a eu une panne de l’ordinateur et l’animation resta couper. Ayant quelques connaissances en maintenance informatique, j’ai dépanné l’ordinateur, je suis devenu DJ et l’ultra BOSS du djocka. J’ai eu la total hein, zone VIP et tout ce qui va avec.

• Et maintenant…

Les cérémonies que j’affectionne le plus, car très rentable sur plusieurs plan et hyper facile de s’y introduire sont les suivantes:

• Les mariages

Je cherche à avoir des informations sur les époux (un seul suffit). Les infos du type nom, prénom, profession, résidence, niveau scolaire, établissement fréquentés, secteur d’activité, tout est bon pour plus de crédibilité. Pour accéder à ces informations  un seul lieu suffit: la mairie. Là bas on a toutes ces informations sans rien demander.

Mon plus: je suis crieur professionnel, j’ambiance les moments forts de la cérémonie jusqu’à ce qu’on me donne le billet de la soirée.

Sinon j’aide les dames les plus influentes de la cérémonie. Quand j’ai assez d’affinités avec l’une d’elles, je fais comprendre que j’ai pas eu de billet pour la soirée. Alors à ce moment les pourparlers sont quasiment à mon avantage. Le soir je porte mon costume (oui oui l’unique réservé aux mariages, entretiens d’embauche et cérémonies officiels) avec un cadeau (fictif) ou une bouteille de vin (le vrak) bien emballé. Alors c’est coller! coller! coller les petites, sans oublier de rentrer avec quelque chose: numéro de téléphone d’une petite si elle respecte certaines caractéristiques, plastique offert par le service traiteur d’un peu de tout, invitation pour d’autres cérémonies.

• Les soutenances

C’est la cérémonie la plus rentable sur le plan de l’atténuation de ta faim, bien gérer ta semaine peut être garantie. Je viens assez tôt, sac à dos vide, je cherche à connaître le programme et la répartition des salles en fonction des filières. J’attends la famille à l’entrée de l’établissement, je l’aide à trouver la salle, je l’installe. Plus la quantité de nourriture est grande, plus grande sera mon aide: oui oui! J’accepte, j’ai le sang à l’oeil. Avoir le lait dans les yeux n’a jamais aidé quelqu’un .

Mon plus: je sais calmer les foules, je te manage les étudiants de tel sorte qu’il n’y ait pas de violence (ça arrive très souvent) et seul tu me laisse partager la bouffe. Tout le monde fini la partie avec quelque chose sous la dent, objectif déclaré et officiel de mon partage. Mes amis finissent la partie avec le sac plein, objectif non déclaré et officieux. Ne jamais oublier les notions de base: tout ce qui est sauce doit être englouti sur place, les fritures dans le sac.

NB: Tous ces événements sont réels et ne souffrent d’aucunes fictions. Pas besoin de fiction, car je suis:

LE VARAN DU KWAT